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19 mai 2009
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15:10
Je prends quelques minutes au temps pour dire un mot sur les parents, sur les enfants. Pour une petite remise en question sur mon chemin de vie en temps que mère. J'ai parfois l'impression d'en faire trop et parfois, de ne pas en faire assez pour mes enfants. Comment trouver l'équilibre? Ils sont, avec mes propres parents, ce que j'ai de plus chers au monde, mais je suis dans une perpétuelle quête de moi-même, je me cherche. C'est d'ailleurs le fait d'être mère, responsable de petits êtres entrant dans la vie, qui me maintient dans cet état de doute, salutaire. Je crois que sans mes enfants je n'aurais été qu'une banale personne remplie de certitudes, toute en platitude. Oui, mes enfants me donnent du relief (pas qu'au sens figuré d'ailleurs!), ils me forcent à aller de l'avant quelquefois au prix de grands sacrifices.Un jour peut-être ils comprendront ce qu'ils ont du mal à comprendre aujourd'hui. Un jour peut-être, ils liront ces lignes, alors...
Pour vous mes enfants, que j'aime et que j'aimerais par delà le temps, par delà les monts, au-delà des mots.
Pour vous je serais là, si Dieu me prête vie, comme je suis là maintenant, avec mon amour, malgré mes erreurs.
Prenez ma main mes enfants, je vous accompagnerais, que je marche bien ou que je boite, jusqu'à ce que vous soyez grands, et après aussi, si vous en avez besoin.
Donnez-moi votre main, accompagnez-moi avec votre innocence, loin des pensées troubles; avec votre confiance, loin de la peur.
Pardonnez-moi mes enfants, ainsi qu'à tous ceux qui vous auraient fait un tors. Le pardon sera votre plus grande force dans la vie, car ceux qui ne savent pardonner auront toujours la sensation d'être malheureux alors qu'ils ne manquent de rien.
La rancoeur est un gouffre dans lequel tombe toutes les autres perceptions. Tandis que le coeur qui pardonne est assez pur pour acueillir les plus nobles émotions, les plus belles pensées. N'oubliez pas ce que Dieu nous dit dans le Saint Coran: "Une parole agréable et un pardon valent mieux qu'une aumône suivie d'un tort"*.
Souvenez-vous mes enfants. Le souvenir est un parapet qui nous empêche de tomber dans l'oubli. Souvenez-vous de Dieu, toujours; souvenez-vous de vos parents, souvent; souvenez-vous du monde qui vous entoure, continuellement.
Souvenez-vous de vous-même, car qui s'oublie oublie Dieu, qui oublie Dieu oublie tout.
Voila les mots que je tiends à vous dire mes enfants, et même si vous ne les lirez jamais, je n'aurais de cesse de vous les traduire au quotidien dans ma langue maternelle.
Et mes parents à moi? Mes parents, j'ai envie et besoin de leur dire un tas de choses mais je n'y arrive pas pour le moment. Bientôt peut-être...
En attendant, voici un slam dédié aux parents. Je vous souhaite à tous d'agréables moments en compagnie des êtres aimés.
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