Rien de tel qu'une petite virée au bord de la mer pour se ressourcer. Surtout quand le vent souffle fort et que le ciel est gris. On ressent intimement la puissance des éléments, la beauté de la création. On ne fait plus qu'un avec l'horizon, notre corps n'a plus de limites avec l'espace et le temps.
J'étais les galets sur la plage, polis par les caresses incessantes de l'eau. J'étais l'écume des flots, ramenant à la surface la colère des profondeurs, préservant leur insondable et inquiétante quiétude. J'étais le vent, puissant, purifiant. Et le ciel menaçant, et les goélands insouciants. J'étais la falaise ancrée là, rassurante. Comme l'homme est petit! Et comme il est grand lorsqu'il s'élève, là-haut sur la falaise...
Entre Dieppe et Nanterre il y a environ 185 kilomètres.
Entre la mer et moi il n'y a plus rien.
Je suis la mer et la mer est moi.